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Congregação das Irmãs de São José de Chambéry | Commissions Internationales

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    12 de Ago, 2020

    Une Bonne Vie et Le Droit é Une Alimentation Adéquate

    Un regard sur l\´éthique du souci

    Vivre bien...


    Pour parler ”d’une bonne vie et du droit à une alimentation adéquate", il faut penser à la réalité humaine construite historiquement et socialement à partir des relations affectives-collectives (altérité). Le concept de " vivre bien", associé au droit à l\´alimentation, est justifié par "l\´éthique du souci", une "bonne vie" avec l\´odeur et le goût des "gens", du travail, de la reconnaissance et de la DIGNITÉ. Et c\´est dans cet aspect que nous parlons de "l\´éthique du souci", le soin de soi et de l\´autre (alter/différence), en tant que sujets de droits, une citoyenneté active. Parler de l\´éthique du souci, c\´est affirmer avec force tout ce que cette expression évoque du plus DIGNE et du plus SACRÉ, car ”l\´éthique du souci" exige une attitude de vigilance permanente et solidaire. L\´ethos (caractère), comme soin, indique un type de comportement et d\´attitude des personnes qui n\´est conquis ou acquis que par l\´habitude, et si c\´est une habitude, elle doit être un exercice constant, une ascèse.

    Le Bien Vivre est une catégorie de la culture des peuples Andins, qui doit être mieux lue et analysée dans notre contexte socio-économique, comme une contribution éthico-politique à la régulation des moyens de production, basée sur le principe du droit humain à l\´alimentation et à un travail digne pour tous. Réfléchir sur le bien dans la vie, au centre du droit à l\´alimentation, c\´est donner une importance primordiale à la consommation critique, basée sur l\´écologie intégrale, sur les principes de l\´éthique du souci pour la construction d\´une culture de la solidarité et du bien vivre. Cette vision intégrative, que représente l\´être humain, implique tout ce qui recherche l\´équilibre avec l\´énergie vitale de l\´univers (pachamama) et avec Dieu. En d\´autres termes, c\´est ce que le Pape François, dans Laudato Si\´, appelle "l\´écologie intégrale".

    Le droit à une alimentation adéquate...

    La réflexion sur le droit à une alimentation adéquate, dans une vision critique de la signification du terme "alimentation", renvoie à certaines questions : quelle est notre compréhension du droit et de l\´alimentation ? Dans les mains de qui se trouve l\´accumulation de nourriture en tant que richesse/revenu et dans les mains de qui voulons-nous qu\´elle soit ? Les "droits" ont trait à une citoyenneté active et proactive, à la dignité, à la participation de chacun et à l\´égalité des exigences. Il s\´agit de réfléchir de manière participative à une chaîne alimentaire saine, c\´est-à-dire à une production et une consommation solidaires et critiques (éthiques/santé). L\´absence d\´équilibre de ce dernier ébranle l\´organisation sociale et expose les gens au risque d\´un comportement d’égoïsme sauvage.

    Par conséquent, réfléchir au droit à une alimentation adéquate dans le contexte d\´un bon niveau de vie, c\´est réfléchir à un ensemble de pratiques qui sont liés au droit à une alimentation saine et la relation qui s\´établit à partir de l\´obtention de produits et de services, ainsi qu\´à la réduction des impacts sur l\´environnement. Ce sont des attitudes de maintien de la vie avec qualité, de la nourriture, de la santé et de la nutrition, et cela a des implications politiques, économiques, sociales et culturelles.

    Ainsi, le droit à une alimentation saine doit faire l\´objet d\´une politique publique, selon l\´Organisation Mondiale de la Santé (OMS), car l\´alimentation est essentielle à la vie et à la santé. Mais elle est également associée à des facteurs de risque pour la vie elle-même, lorsqu\´elle ne privilégie pas la qualité ou qu\´elle s\´ajoute à de mauvaises habitudes alimentaires, car elles sont gravement préjudiciables à la santé. Nous pourrions illustrer cette situation par de nombreux cas empiriques illustratifs tels que l\´utilisation de pesticides ("médicaments"), de conservateurs chimiques, de produits industrialisés, etc. produisant d\´énormes dommages à la santé humaine, environnementale et animale. C\´est pourquoi l\´agro-écologie regroupe et intègre aujourd\´hui les connaissances scientifiques et pratiques, car elle est une science pour la vie et vise à un développement durable, économique et socialement juste. Elle implique donc des responsabilités de choix d\´un point de vue écologique. Il s\´agit donc d\´un droit fondamental, oui!

    L\´éthique des soins...

    Et nous devons faire des choix alimentaires rationnellement corrects et sains. C\´est là qu\´intervient la question de l\´éthique alimentaire, qui se concentre sur la sphère individuelle et sur les politiques publiques, c\´est-à-dire sur les responsables qui sont intéressés par une alimentation saine et, par conséquent, par la santé publique. Seul le changement des habitudes justifie le choix d\´une alimentation saine. Les aliments agro-écologiques sont étroitement liés à : "terre", "création" et "soins". Cela implique un dynamisme entre fournisseurs et consommateurs, le tissage de dialogues, l\´échange de connaissances, la recherche de réparations, entre autres, générant des réflexions et des transformations par des formes distinctes et humanisées de soins avec la vie. Leonardo Boff parle d\´éthique et de compassion pour l\´humain dans le sens de savoir prendre soin de soi-même et de l\´autre, lorsqu\´il dit : "Le soin est plus qu\´un acte singulier ou une vertu aux côtés des autres. C\´est une façon d\´être, c\´est-à-dire la façon dont la personne humaine est structurée et réalisée dans le monde avec les autres. Mieux encore : c\´est une façon d\´être dans le monde qui fonde les relations qui s\´établissent avec toute chose". Il s\´agit de la compréhension mutuelle des différentes dimensions de l\´expérience des gens.

    Il est nécessaire de rechercher une base éthique afin que nos choix n\´affectent pas négativement le présent et l\´avenir de toutes les espèces vivantes, avec des impacts environnementaux très graves, déjà observés dans différents coins de la planète. Il faut rappeler que, suite à la révolution verte qui a commencé dans les années 40 au Brésil, nous sommes aujourd\´hui le plus grand consommateur de pesticides au monde (ANVISA & UFPR, 2012). Et qu\´en est-il du modèle de production des animaux ? Elle est, sans l\´ombre d\´un doute, non durable, car elle affecte fortement l\´autonomie elle-même, de ce qu\´il faut choisir de planter et de se nourrir. Mais comment considérer nos choix alimentaires de manière éthique?

    Finalement...

    L\´attention est une relation affective dans la constitution de l\´être, humanisant les personnes, amplifiant la notion de plaisir. C\´est l\´art de vivre plus et mieux parce que cela figure dans toutes les actions et situations, puisque l\´autre (l\´altérité) est important pour le simple fait d\´exister. L\´éthique du souci indique un mode de comportement proprement humain qui est "acquis ou conquis par l\´habitude" (VÁZQUEZ), donc, le besoin de cultiver l\´esprit et la connaissance. L\´éthique du souci exige le respect et la préservation de tout ce qui existe et vit. Et la nourriture est indispensable. Les aliments doivent être produits sans poison. Il est essentiel de soutenir ceux qui s\´organisent pour produire des aliments plus sains dans la région où ils vivent et de montrer à la société qu\´il est possible de produire des aliments biologiques et de renforcer la relation avec les consommateurs et aussi par la vente directe. Ainsi, le "Good Living", associé au droit à l\´alimentation, est légitimé par "l\´éthique des soins".

    Notre conscience éthique est une condition de notre survie!

    En avant!
    Continuons toujours à nous battre!

    Nilva Rosin (ISJC) – Passo Fundo/RS

    Références bibliographiques
    BOFF L. Princípio de compaixão e cuidado: Encontro entre ocidente e oriente. 4. Ed. Petrópolis, RJ: Vozes, 2009.
    BOFF L. Saber cuidar: ética do humano, compaixão pela terra. Petrópolis (RJ): Vozes; 1999.
    FERRAZ, Mariana de Araujo. Direito à Alimentação e Sustentabilidade. 2013. 189f. (Dissertação de Mestrado). Área de concentração: Direitos Humanos. Faculdade de Direito da Universidade de São Paulo – USP.
    FREIRE, Paulo. Pedagogia do Oprimido. Rio de Janeiro: Paz e Terra, 2005.
    SÁNCHEZ VÁZQUEZ, Adolfo. Ética. Rio de Janeiro: Civilização Brasileira, 2002.

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