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Congregação das Irmãs de São José de Chambéry | Nouvelles générales

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    11 de Abr, 2024 | Sr. Marie Pierre RUCHE

    Sr Marie Pierre RUCHE

    Born Hélène Henriette RUCHE

    1927- 2024

     

     

    Le 30 décembre 1927, la petite Hélène voyait le jour et comblait de joie la famille Ruche, 4° d’une fratrie de 6 enfants. Elle a grandi dans le village de St Didier, en Haute-Savoie, qui porte désormais le nom de Bons en Chablais, suite à une fusion avec un autre village. Ses parents, petits agriculteurs, participaient à l’entraide qui fonctionnait à cette époque à la campagne, gage d’une vie possible dans les petites exploitations : labours, moissons et Hélène, comme les autres enfants, apportait sa modeste participation aux travaux des champs.

     

    Enfant, elle aimait déjà la lecture, tout comme ses sœurs, si bien qu’une règle avait été établie par la maman : la lecture pour le dimanche ! Au village, 2 ou 3 sœurs de St Joseph assuraient le catéchisme, organisaient en hiver un ouvroir pour apprendre la couture aux jeunes filles et exerçaient les enfants à une séance récréative pour les fêtes de fin d’année. Après ses études à l’école primaire, Marie Pierre partit en Suisse, au pensionnat de Bourdigny tenu par les Sœurs de St Joseph. Comme ses parents n’avaient pas d’argent pour payer la pension, ils donnaient aux Sœurs du village une part de leur récolte : pommes de terre, légumes, fromages blancs frais, lot de viande de porc élevé à la ferme, blé pour les poules.

     

    Nous l’écoutons :

    A Bourdigny, toutes les élèves étaient internes. Il régnait une certaine discipline qui ne nous empêchait pas d’avoir des relations simples avec les sœurs. Je me sentais interpellée pour devenir religieuse et ma préoccupation était surtout de savoir si je serais heureuse dans cette vie. Mais les rires que j’entendais de leur part m’ont rassurée. Entrée au noviciat en septembre 1946, j’ai suivi la formation classique de l’époque qui, me semble-t-il ne m’a pas apporté plus et mieux que ce que j’avais déjà reçu à Bourdigny.  Je me rappelle qu’une retraite suivie à la maison-mère m’avait donnée des insomnies tant le contenu des entretiens m’avait bouleversée.   

                               

    Elle prononça ses premiers vœux en 1949 et ses vœux définitifs en 1952 et rapidement elle s’investit dans l’enseignement à Notre Dame du Rocher. Plus tard, elle nous dit combien elle a vécu ce qu’était l’obéissance, dans son engagement.

     

    Nous l’écoutons :

    Après quelques années d’enseignement, j’ai repris des études à Montpellier. Tout en fréquentant l’université, au cours de la 1ère année, j’ai partagé la vie des sœurs de la Sainte Famille qui venaient de se joindre à notre congrégation. La 2ème année, étant seule étudiante, j’ai souffert de ne pouvoir partager ce que je vivais. J’aspirais à retrouver mes sœurs de Chambéry quand mes supérieures ont jugé ce voyage inutile. C’est l’unique fois où l’obéissance m’a fait pleurer.

     

    Puis, à partir de 1968, ce furent de longues années où elle fut entièrement au service de la Congrégation. Elle a vécu la fusion des 3 provinces de Chambéry, de Maurienne et de Moûtiers et en était la Provinciale. En 1981, l’économat provincial lui fut confié puis elle commença un 1er mandat de supérieure générale en 1986, suivi d’un second jusqu’en 1998. Elle résidait alors à Rome.

     

    Nous l’écoutons:

    « Mes années vécues en tant que supérieure générale n’ont pas été faciles. Je suis cependant reconnaissante au Seigneur de m’avoir permis de m’ouvrir à toute la Congrégation et d’avoir rencontré tant de mes sœurs me partageant en toute simplicité les difficultés mais aussi les joies qu’elles goûtaient dans leur ministère. »

     

    Elle savait s’adapter à toutes les situations : combien de déménagements, de fermetures de maisons a-t-elle dû effectuer au cours des années ! Le travail ne la rebutait pas, autant manuel qu’intellectuel. Elle a eu la volonté d’apprendre plusieurs langues afin de comprendre les Sœurs dans les différentes régions où était établie la Congrégation. 

     

    Revenue à Chambéry, elle a été successivement provinciale et conseillère provinciale. Ella a continué à servir ses sœurs en étant responsable de la communauté de Ste Marie des Monts. Puis elle a participé activement au projet intergénérationnel du Bois Joli à Jacob Bellecombette, qu’elle a contribué à faire vivre avec la communauté présente

     

    Nous conservons de notre sœur beaucoup de petites histoires et anecdotes qu’elle nous livrait au cours des repas de fête.

     

    Ses dernières années furent assombries par une chute qui ébranla sa santé. Elle entra au Clos St Joseph et conserva la délicatesse et l’énergie qui lui étaient propres de ne pas se faire servir quand elle pouvait agir par elle-même. La sérénité la conduisit à être docile, en abandon total entre les mains du Seigneur. Elle s’est endormie paisiblement vendredi 5 avril, en cette semaine pascale et a rejoint la grande famille de St Joseph déjà réunie auprès du Christ Ressuscité.

     

    Le vendredi 12 avril, à l’église de Jacob Bellecombette, à 14 h 30, nous rendons grâce à Dieu pour Sr Marie Pierre, fidèle servante qui a répondu avec générosité aux appels de la Congrégation et de son Seigneur qu’elle a servi tout au long de sa vie. Nous prions pour elle, avec elle,  pour sa sœur et toute sa famille.

     

    L’inhumation se tiendra après la messe au cimetière de Charrière Neuve, à Chambéry.

     

                                                                                  Les Sœurs de Saint Joseph de Chambéry

     

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