MARTA VILLAFAÑES (Congrégation de Saint Joseph de Buenos Aires)

MON EXPÉRIENCE AVEC LES SŒURS DE ST. JOSEPH DE CHAMBERY

Il y a sept mois, j'ai quitté l'Argentine pour venir en Bolivie, mon pays bien-aimé et dont je me souviens si bien ! Cela me semble encore un rêve, car nous avions fermé notre communauté de Puente San Pablo à Beni/Bolivie et je n'avais jamais imaginé pouvoir retourner dans ce pays que j'aime et qui me manque tant. Je suis restée à Santa Cruz de La Sierra pendant les mois d'avril et mai jusqu'à ce que je reçoive ma carte de séjour d'étranger.

Le 29 mai, mon cœur a sauté de joie lorsque j'ai atteint Magdalena, ma communauté tant attendue, la capitale d'Iténez, Beni/Bolivie. Trois sœurs, Santina, Ana Maria et Gabriela, sont de la Congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Chambéry et Margarita de la Congrégation des Missionnaires du Saint Sacrement et de Marie Immaculée. Margarita vit avec nous du lundi au vendredi en raison de son travail. Moi, Marta, je viens d'Argentine et j'appartiens à la congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Buenos Aires. Je vis avec cette communauté depuis que j'ai quitté la petite maison de San Jerónimo Norte.

UNE EXPÉRIENCE VÉCUE DE LA VIE QUOTIDIENNE

En tant que communauté, nous faisons les premiers pas vers l'intégration, l'intercongrégation, l'interculturalité et l'itinérance. Il s'agit sans aucun doute d'un défi et d'un processus que nous vivons quotidiennement dans notre communauté et notre mission.

Nous faisons ce chemin dans les lumières, les ombres et les incertitudes mais, toujours sûres de la présence constante de Dieu. Nous sentons les mains de Dieu qui nous guident dans nos moments de doutes.

En tant que communauté, nous travaillons dans le réseau panaméricain (REPAM) pour la Querida Amazonia (Chère Amazonie). Jusqu'à présent, nous avons été connectées virtuellement avec l'équipe. Ce lien  virtuel nous a permis de nous rapprocher de la réalité de nos frères et sœurs indigènes d'Itonamas. Personnellement, je passais des heures à écouter leurs histoires pleines de sagesse, de joies et de peines, mais nous devons nous engager activement pour rendre justice à ce peuple et l'aider à récupérer ses terres.

UNE FÊTE DE REMERCIEMENT

La fête de la ville de Magdalena se caractérise par sa foi simple, exprimée par des danses, des couleurs, des parfums, des chants, de la nourriture, des cloches et des fanfares, etc. C'est une ville très festive. Les gens sont très reconnaissants envers Dieu et envers leur patronne Sainte Marie-Madeleine, car ils ont eu très peu de cas de COVID-19. Beaucoup d'entre eux ont été guéris avec des remèdes naturels.

Ensemble avec nos frères et soeurs d'Itonamas, je dis : "Yorebabaste yonaya" qui signifie "réjouissons-nous maintenant en cette heure", en ce temps, en cette histoire, parce que nous sommes appelées à vivre en communion avec tous nos frères et sœurs et avec toute notre planète.